lundi 21 novembre 2005

un plan en béton

on peut dire qu'ils ne sont pas en retard, ceux-là. si vraiment, je crois que là on peut l'dire.

21 novembre. notre ami le fleuriste du coin de la rue expose déjà, non sans la fierté de croire qu'il a été le premier à avoir cette idée aussi brillante qu'originale, un gros chapelet de sapins de nowell tout maigres, tout rabougris et tout engoncés individuellement dans leur manchon de plastique, histoire que ça ne devienne pas immédiatement le foutoir dans la boutique, un mois avant l'heure.

"t'as qu'à pas en acheter, retourne à ta béchamelle et fous-nous la paix", ouïs-je, nonobstant. alors que demain matin, moi, ni une ni deux, ni trois, je vais sortir de chez moi en courant, dégringoler les escaliers en faisant un maximum de bruit (petit ta, pour me venger, petit bé, pour réveiller ces fainéants de voisins qui sont pas davantage au taf que moi alors qu'il est quand même 10 heures du mat; mais d'abord et surtout, petit cé donc, pour m'assurer, d'un geste confirmé et lucide, de la solidité puis du bon entretien de l'ensemble); traverser la rue d'un trait, en prenant garde de ne regarder ni à gauche, ni à droite (car on ne sait jamais, il se pourrait bien qu'une voiture arrive de gauche comme de droite, et on n'est jamais trop prudent, le risque zéro n'existant pas, malgré ce qu'on essaie de nous faire croire à la télévision), tenter avec autant de détermination et aussi peu de tact que possible d'aborder la fleuriste grâce à un "guten tag" dégoulinant la currywurst, pour finalement lui acheter son sapin de nowell le plus fier, le plus vif et le plus vigoureux, que j'irais replanter, 50 secondes et autant de mètres plus loin, au beau milieu du chantier de construction qui s'est récemment proposé de remplacer mon petit biergarten préféré par un énorme immeuble, histoire de contrecarrer avec malice et ta soeur leurs plans diaboliques pour satisfaire la bobo-oiserie (faites un effort) collante et collective.

et puis, comme ici "il y a à boire et à manger" (j'entends dire) et que, quand même, il faut arrêter de rigoler deux minutes, hé ben les phrases de trois mots et demi (1/2 pour la ponctuation et l'encre) des posts précédents, on va dire que c'était l'apéro, et maintenant qu'on est à table (on va dire), je vous sers des phrases plus épaisses, plus grasses, et qui poissent sous les doigts comme la colle en gel qui sent bon.

ahah, et là vous vous dites "lui, comme il m'a bien eu, il va rien se passer du tout demain matin, parce qu'à 10 h du mat' il est par encore levé !" et c'est avec un foi en excellente santé que je vous réponds, oui, c'est vrai (bonne excuse, me diriez-vous, si vous aviez la parole; et vous auriez mille fois raison ! celà dit, ça me plairait quand même bien de tenter une expédition horticole de cette envergure, également charitable moyen d'apprendre quelques insultes du pays. seulement, ça serait sympa que quelqu'un se joigne à moi car, eh oui, je sais pas comment on dit "sapin de nowell" dans la langue de shak... euhhhhhhh, de gutenberg).

voilà, les âneries c'est terminé pour ce soir, et je trouve que je vous ai bien gaté, c'est à peine si j'y comprends quelque chose moi-même.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

bonne excuse !
et sapin de noël en allemand ça se dit Weihnachtsbaum

ps : le code à taper pour valider le commentaire c'est ixrirlh

franz a dit…

merci des soins vigoureux et bien roulés que tu prodigues chaque jour, monsieur toma !

Anonyme a dit…

au fait y'a déja les décos de noël dans les rues d'annecy depuis une semaine

ps : le code à taper pour valider le commentaire c'est bcwivvcj

franz a dit…

fan de l'humour de répétition, par hasard ?

Anonyme a dit…

oui

ps : le code à taper pour valider le commentaire c'est oibgkbfu